[Libre] Une nuit mouvementée...

Il y a des nuits où mieux vaut rester dans son lit. Les multiples couvertures vous enveloppent, et la seule issue possible reste encore et toujours le trou d'où vous doigts de pied sentent la fraîcheur de la nuit.

Emmitoufflée dans ses couvertures, le professeur d'Etudes des Moldus n'avait aucune raison, mais vraiment aucune raison de se réveiler, et encore moins de se lever.
Le furet plutôt casse-bonbon ces temps-ci s'était finalement endormi quelques parts sous les couettes. Le silence régnait dans les apartement de la japonaise. On aurait presque pu entendre les mouches péter. C'est d'ailleurs petu-être ça qui était en cause du réveil en sursaut de Noeru.

Il y a des nuits où mieux vaut rester dans sa chambre. Les insomniaques ne se rappellent généralement pas de leur rêve. Normal, ils ne dorment pas.

Noeru faisait parti de ces gens qui dormait les yeux ouverts. Sinon, comment ferait-elle pour rester éveillée avec la patate tous les jours jusque tard dans la soirée et ne dormir que quelques heures à peine? Irréaliste.
Enfilant une robe de chambre de la même matière que sa nuisette; en soie, la jeune prof sortit de sa chambre, furet à ses trousses.

Il y a des nuits comme où mieux vaut ne pas se balader dans les couloirs sombres du château.Surtout avec un mangeur de chocolat à vos trousses...

"Haru! Lâche moi. Si ça continue, je vais devoir faire un tour à l'infirmerie. Arrêtes!"

Le murmure de sa voix résonnait gloquement dans les couloirs de Poudlard. Le furet, intelligent, avait repéré la tablette de chocolat laiteux aux pépites de nougat dans les mains de sa maîtresse. Cette dernière finit par donner un carré à son furet qui pendant quelques minutes la laissa en paix.
Marchant d'un pas assuré, ses balerines ne faisaient que peu de bruit sur les dalles froides des couloirs.
Le furet de la miss Zenko arrêta subitement de ronger son carré de chocolat pour se redresser, tout ouïe. Intriguée, la maîtresse stoppa sa marche à son tour. Non loin d'eux, des pas de course retentirent.

Il y a des nuits où mieux vaut laisser sa tablette de chocolat dans sa chambre. Les plus gros mangeurs vous le diront.

Enveloppant la tablette à peine commencé, Les mains de Noeru chercha sa baguette dans un des retour de sa robe de chambre. Pratique.
Alors qu'elle s'anvançait d'un pas tranquille de la source du bruit, une porte claqua.
Sur ses gardes, la japonaise envoya son furet renifler le terrain avant de s'y engager elle même.

Haru ne tarda pas à trouver l'origine du bruit qu'ils avaient entendu.

Un placard à balai.

Il y a des nuits où mieux vaut rester dans son lit, où mieux vaut rester dans sa chambre, où mieux vaut ne pas déambuler dans les couloirs sombre du château, où mieux vaut laisser sa tablette de chocolat dans sa chambre. Puis il y a des nuits comme celle-ci où il faut tous ces ingrédients pour obtenir le mélange voulu.

Noeru s'approcha du placard à balai au moment où son furet s'en éloignait docilement, curieux de voir ce qui se cachait dedans...
La prof l'ouvrit doucement, laissant pénêtrer la faible lumière dans le placard.

"Il y a quelqu'un?"

Elle y découvrit finalement un jeune homme. Il était difficile de voir quel âge il avait. L'obscurité était trop grande. La baguette de la japonaise s'éclaira soudainement. Le visage de l'étudiant lui apparut. Terrifié était le mot.

"Est-ce que ça va?"

La japonaise donnait elle aussi un étrange spectacle à vrai dire. La robe de chambre aux couleurs éclatantes, ouverte sur une petite nuisette en soie aux teintes tout aussi colorées. Courte, c'était le mot. Mongs cheveux de jais, un peu ébourrifés. Ses yeux bleux, pleins de chinoiseries (xD) fixaient le jeune homme en attente d'une quelconque réponse.

"Le placard à balai n'est pas tout à fait le meilleur endroit pour une bonne nuit hein?.." tenta t-elle dans un vain essai d'humour.

A cette heure ci, c'était difficile de faire de l'humour. Même pour notre japonaise insomniaque.