Alam Bradlow

Mircha lui sautait au cou comme un véritable chien ayant besoin d’une caresse. Comme à son habitude, Alam se montra distant ne déposant qu’un très léger baiser sur les lèvres de la jeune fille. Elle l’énervait. Pour être franc, s’il était sortit avec elle, c’est uniquement pour pouvoir se rapprocher d’Ariella. Il avait espéré la croiser à Ste Caithlin, l’internat où elle devait soi-disant étudier. Soi-disant, puisqu’il avait apprit, il y a peu, de la bouche même de sa petite amie, qu’elle n’avait jamais entendu parler d’une Ariella Blackminds dans son internat. Et même si, elle s’était empressée de lui faire oublier cette fille en l’embrassant une nouvelle fois, Alam n’avait pu chasser cette idée de sa tête. Ariella lui avait mentit. Et il avait réagit comme un véritable idiot. Pendant les vacances, tandis qu’il séjournait chez ses grands-parents, il s’était rendu chez Ariella pour lui demander des explications. La discussion avait été rapidement écourtée. Elle l’avait giflée alors qu’il la traitait de menteuse. Et il avait réagit avec promptitude en l’insultant. Mais quel crétin ! En même temps il n’avait pas tous les torts. Elle lui faisait croire depuis deux ans qu’elle étudiait dans un internat de jeunes filles, et il apprenait subitement qu’il n’en était rien. Sur quoi d’autre lui avait-elle encore mentit ?

Certes, Alam n’était peut-être pas dans la meilleure position pour juger de son comportement. Après tout, il ne lui avait jamais révélé sa nature de sorcier. Mais il ne lui avait pas mentit. Non, il avait simplement omit de le préciser, ce qui n’était pas du tout la même chose…
En attendant, ils s’étaient bel et bien fâchés. Alam avait espéré un signe de sa part, mais visiblement, Ariella ne semblait pas prête à le revoir et lui n’était pas disposé à aller s’abaisser pour lui débiter quelques vagues excuses. Non ce n’était pas son genre. Dépité, il avait préféré retourner dans la maison familiale, à Whitburn, et passer le reste de ses vacances en compagnie de Mircha. Ce n’était pas une bonne idée. S’il avait agit ainsi, c’était uniquement pour se prouver qu’il pouvait très bien se passer d’Ariella et de sa pseudo amitié, tout en passant de très bonnes vacances. Grave erreur. Au bout de deux jours, il était déjà fatigué que Mircha lui raconte comment elle avait réussit à faire le gâteau au chocolat pour sa maman, comment elle était parvenu à comprendre l’inexistence du Père Noël, ou comment son chat savait ouvrir les portes.
Comment une moldue pouvait-elle être aussi… Inintéressante ? Ariella n’était pas comme ça, elle…

|Mircha| « Alam ? Alam ! Tu m’écoutes ? »
|Alam| « Mmh ? Oui, oui bien sûr ! »
|Mircha| « Et qu’est-ce que je te disais alors ? »[/color[color=olive]]|Alam| « … »
|Mircha| « Tu vois que tu ne m’écoutes pas ! Je te demandais quand est-ce qu’on se reverrait, la prochaine fois. Pendant les vacances de Noël ? »
|Alam| « Je n’en suis pas certain… Je passe mes vacances de Noël chez mes grands-parents. C’est un genre de tradition. »
|Mircha| « Oh… Mais tu n’y étais pas allé l’année dernière ?»

Oups. Stupide erreur. Pourquoi avait-il ajouté cette tradition ? Mircha s’en serait contentée, et elle n’aurait pas posé de questions. Quoique, en y réfléchissant, il y avait très peu de chance pour qu’elle garde le silence. Elle avait ce tic, particulièrement dérangeant de vouloir tout savoir, sur tout. Il avait d’ailleurs eu un mal fou pour lui cacher qu’il étudiait à Durmstrang. Et il allait avoir probablement autant de mal à lui trouver une explication valable…

|Alam| « Ma grand-mère était souffrante. Il ne fallait pas la déranger. »

Il ponctua ses propos d’un léger baiser sur les lèvres de la jeune fille. A voir le sourire suspendu aux lèvres de Mircha, Alam en conclut qu’il s’en était plutôt bien sortit. Un bruit de train tira les deux jeunes gens de leurs pensées respectives. Mircha jeta un coup d’œil sur sa gauche et poussa un profond soupir. Visiblement, l’idée de se décoller d’Alam n’était pas une perspective très réjouissante…

|Mircha| « Je dois y aller. Mon train va partir. Tu m’appelleras ? »
|Alam| « Oui. »

Si les ‘au revoir’ furent déchirants pour Mircha, Alam, lui, prit cela avec soulagement. En bon petit ami, il resta sur place jusqu’à ce que le train emportant Mircha soit hors de vue, puis, les mains dans les poches, nonchalamment, il se rendit sur le quai n°9. Sa mère l’attendait là, derrière le chariot portant ses bagages. Visiblement, elle ne semblait pas ravie d’être là où elle se trouvait. Elle regardait les passants d’un air hautain. Le dégoût se mêlait à la beauté saisissante de son visage. Machinalement, Alam vérifia qu’il était bel et bien entouré de moldus et non de toutes sortes de créatures. C’était à se demander pourquoi elle l’avait accompagné… Son père s’était montré plus franc. Il n’avait tout simplement pas prit la peine de se déplacer. Il n’avait jamais apprécié l’idée de se mélanger aux moldus…

|Mère| [xD J'avais pas d'inspi' pour lui trouver un prénom] « Ah ! Te voilà ! Tu en as mis du temps ! Tu ne trouvais plus les toilettes ? »
|Alam| « Excuse-moi maman. Je pensais pourtant avoir été rapide. On y va ? »

Il n’attendit pas de réponse de la part de sa mère et poussa le chariot contre un mur. Il se retrouva sur le quai 9 ¾, sa mère sur ses talons. Alam s’arrêta à proximité d’un mur. Il n’était pas du genre à se donner en spectacle, et les effusions en famille en plein milieu du quai, comme il en était justement témoin avec un jeune sorcier, n’était pas vraiment son truc… Sa mère semblait visiblement être du même avis puisqu’elle esquissa une large grimace devant cette image avant de se retourner vers son fils. Il n’y eut pas d’embrassades inutiles. On n’était pas aussi sensibles chez les Bradlow. La mère d’Alam se contenta juste de lui faire une remarque.

|Mère| « Essayes de ne pas te faire renvoyer, cette fois-ci. »

Alam n’eut guère le temps de lui répondre qu’elle tournait les talons et était déjà partie. Inutile de s’en offusquer. L’ambiance entre ses parents et lui avait été tendue durant toutes les vacances. C’est en partie pour cela que son père n’avait pas tenu à l’accompagner à la gare. Et qu’il lui adressait à peine la parole depuis ces quatre derniers mois. L’année passée, Alam était en effet rentré chez lui un mois plus tôt. Il avait été renvoyé de Durmstrang, pour avoir ‘attenté à la vie de certains élèves de l’école’, comme rédigé dans la lettre de renvoi qui l’accompagnait. Bien qu’il n’y ait aucun blessé grave, Alam dû se plier au renvoi exigé. Fort heureusement, ayant dans l’ensemble, de bons résultats, il fut accepter à poursuivre sa scolarité à Poudlard. Descendant d’une longue lignée de Sang-pur, ce fut un véritable déshonneur pour le père d’Alam, de voir que son fils devait se résoudre à étudier à Poudlard. Et un instant, celui qui faisait la fierté du couple Bradlow était devenu un ‘incapable imbécile’ qui ne méritait pas qu’on daigne lui accorder un peu d’attention.

Ce n’est que lorsqu’une nouvelle élève franchit la barrière du quai, que le cerveau d’Alam se reconnecta à la réalité. Il la connaissait. Laissant son chariot là où il se trouvait, Alam se dirigea d’un pas rapide vers la nouvelle venue. Ce ne fut que lorsqu’elle se fut arrêtée, qu’il murmura assez sèchement derrière son dos.

|Alam| « Je crois que tu t’es trompée de quai, Ariella. Ce n’est pas ce train qui se rend à Ste Cathryn. »

Alam eut la satisfaction de voir Ariella sursauter légèrement avant de se tourner vers lui. Au moins, il avait pleinement put profiter de son effet de surprise.

|Ariella| « Alam ? Mais… Que fais-tu ici ? »[/color[color=olive]]|Alam| « Apparemment la même chose que toi. Je vais à Poudlard. Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu étais une sorcière ? »

La jeune fille se mit sur la défensive.

|Ariella| « Quelle bonne idée ! Je croyais que tu étais un moldu et je te connaissais à peine ! Qu’est-ce que tu aurais dit si je t’annonçais que j’étais une sorcière ?!? »
|Alam| « Je t’aurais dit que j’étudiais à Durmstrang et… »

Lui qui détestait se donner en spectacle, il était servit. Les élèves se retournaient sur eux, certains allant même à s’arrêter pour écouter leur discussion. Et le fait qu’Ariella s’écrie sur son ancienne école ajoutait un peu à l’attention qu’on leur portait.

|Ariella| « Tu étais à Durmstrang ?!? Pourquoi n’es-tu pas resté là-bas ? »

Alam prit cette remarque pour une critique. L’impression que sa présence à Poudlard importunait plus Ariella qu’elle ne la réjouissait vint s’imposer à l’esprit du jeune homme qui ne put s’empêcher de rétorquer moqueur :

|Alam| « J’ai appris que Poudlard acceptait les soi-disant Moldues qui, soi-disant, étudiaient à Ste Cathryn. Je me suis dit que j’aurais de grandes chances de t’y retrouver ! »
|Ariella| « Oh, arrête, Alam ! Visiblement je ne suis pas la seule à mentir. Toi non plus tu ne m’as jamais dit que tu étais un sorcier.»
|Alam| « Je n’ai jamais prétendu le contraire ! »
|Ariella| « T’es vraiment de mauvaise foi ! Et c’est toi qui parlait de confiance ? Alors que j’apprends aujourd’hui que tu as quitté Durmstrang pour venir à Poudlard ?»

Se passant nerveusement une main dans les cheveux, Alam la corrigea machinalement.

|Alam| « J’ai été renvoyé. »

Il le regretta quelques secondes plus tard devant la réaction de son amie.

|Ariella| « T’as été renvoyé ?!? Tu vois ! Tu m’as même caché ça ! Elle est belle ta confiance ! Et en plus tu reportes toute la faute sur moi !»

Touché. Ariella avait raison. Il reportait toute la faute sur elle. Mais en même temps, étant donné qu’ils venaient tout juste de se voir et qu’elle venait tout juste d’apprendre qu’il allait à Durmstrang, il n’avait pas trop eu le temps de s’attarder sur son renvoi… Donc il n’était pas totalement coupable. C’est ce que s’apprêtait à exposer Alam à Ariella, lorsqu’ils furent interrompu.

| ?!?| « Ariella ! Tu as passé de bonnes vacances ? »

L’œil noir, Alam dévisagea le nouveau venu. Non seulement celui-ci ne s’excusait pas de les interrompre dans la conversation, mais en plus il se permettait d’étreindre largement Ariella, sans se soucier des personnes qui pouvaient être autour. A croire qu’Alam était soudainement devenu invisible !

|Alam| « On parlait. »

Le ton de sa voix laissait clairement paraître qu'il n'acceptait pas l'intrusion du nouveau venu, ni sa manière de le mettre ainsi de côté et qu'il avait interrompu quelque chose d'important.

|Ariella| « Alam... S'il te plaît. »
|Alam| « Quoi Ariella ? C'est vrai ! On parlait et ton... Ton ami vient nous déranger en pleine discussion !»

Si l'ami en question gardait soigneusement son silence, ce n'était pas le cas d'Ariella dont la désapprobation se lisait clairement sur le visage.

|Ariella| « Alam ! Tu vois, c'est pour éviter une réaction de ce type que j'ai préféré ne rien te dire à propos de Poudlard ! »

Alam n'eut pas le temps de protester qu'Ariella partait déjà accompagné de son... Son ami.
Pfff... Elle était belle, la rentrée !


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