Réflexion ensoleillée et froide

Lorelay avait décidé qu'elle passerait ce début d'après midi pas très chaud mais ensoleillée dans le parc afin de pouvoir vaguer à ses occupations en milieu ouvert et sans l'oppression des murs de Poudlard. Elle aurait volontiers fait une balade dans la forêt mais c'était persuadée de restée assise sous un arbre plutôt que de risquer sa vie dans la forêt : pour une fois, elle ferait preuve d'une discrétion sans avoir besoin de se cacher parmi les arbres.

Elle était assise depuis plus de deux heures au même endroit, immobile comme pourrait l'être une statue de pierre, à l'exception de son bras droit qui suivait les mouvements qui était nécessaire à la réalisation du portrait qu'elle était en train de faire. Pourtant autour d'elle, personne. Sa seule compagnie depuis son arrivée avait été le vent froid qui venait s'échouer sur son visage, son manteau et ses cheveux. Elle les avait d'ailleurs détachés et ses donc de longs filaments bruns qui volaient autour d'elle.

Le portrait était le portrait d'un jeune garçon. Il avait des cheveux d'un noir ébène : le crayon de papier lui-même avait été tellement appuyé qu'il semblait noir. Il avait un visage très doux, et un sourire presque charmeur mais particulièrement charmant. On remarquait particulièrement ses deux yeux verts émeraudes. Lorelay adorait les crayons de couleurs pour cette raison : elle les trouvait particulièrement efficace pour mettre en valeur un point de chaque oeuvre sans être pourtant aussi violent de pouvait l'être un feutre. Sur ce portrait seuls les yeux était colorés, ce qui expliquait que c'était donc les yeux qui attirait l'attention du spectateur.

Lorelay posa son crayon à côté d'elle et leva les yeux vers le ciel tout en soupirant longuement. Puis elle posa son regard tout autour d'elle et elle vit que le parc s'était rempli de groupes de gens, éparpillés un peu partout. Cela la fit sourire, discrètement mais sûrement. Elle gardait les mains sur le portrait qui était à présent posé sur ses genoux et continuait de fixer l'horizon, à la recherche d'une autre potentiel âme solitaire à dessinée ou d'une autre âme solitaire sur laquelle elle pourrait méditée.