Errance

Qu'est-ce qu'une jeune gryffondor pouvais faire dans les cachots un dimanche matin à 7h30 ? C'est aussi la question que se posait Lorelay qui s'était retrouvée portée ici par ses jambes. Après s'être réveillée à 4h00 du matin après un horrible cauchemar, la jeune gryffondor s'était réfugiée dans la salle de bains et s'était posée sous l'eau chaude durant deux grandes heures complètes.

Pourquoi donc avait-elle rêvée de son frère disparu ? Pourquoi donc avait-elle eu cette vague impression qu'il allait réapparaitre un jour prochain ? Pourquoi à l'instant où leurs mains allaient de nouveau être réunis celui-ci est mort, tué ? Pourquoi le rêve et le souhait le plus profond de la jeune femme se retrouvait réduit à néant dans ses propres rêves ?
Voilà toutes les questions qu'elle s'était posé dans sa méditation sous l'eau brûlante des douches. Sa méditation était une espèce de rituel protecteur : elle ne pleurait pas, la douche pleurait pour elle et s'est ainsi que se déroulait chaque douche, chaque jour, sans aucune cassure à ce rituel.

Elle s'était ensuite vêtu d'une robe de soie pourpre et elle s'était mise à marcher; juste marcher dans la salle commune. Peut-être que tourner en rond dans la salle commune des Gryffondors serait une expression plus correcte dans sa situation. Puis, inconsciemment, elle était sortie de la salle commune et avait comme somnambulé jusqu'aux cachots.

Il y régnait une froideur humide en ce début de dimanche, et il y faisait plutôt sombre. Lorelay prit sa baguette et murmura un :

Lumos

La jeune femme venait d'allumer la lumière pour une raison quasi-inconnue. Peut-être qu'elle espérait seulement voir apparaitre le visage et les bras rassurant de son frère. Peut-être qu'elle aurait simplement voulu trouver quelqu'un qui puisse être rassurant. Après tout, elle était totalement seule à cet instant : Pas de père, pas de Konnor, et pas de Hurricane ... juste Elle, ses souvenirs, son passé, ses rêves, ses démons, les cachots déserts et ... ses larmes.

Car c'était bel et bien des larmes qui perlaient son visage. Pire encore, qui mouillaient son visage.
La jeune femme de retrouva nez-à-nez avec un mur; un coin entre deux murs. Elle s'effondra par terre, un creux de ces deux murs et ils lui servirent de bras rassurants. Elle les sentait qui lui servaient d'appui pour son dos. Elle posait sa tête contre le mur à sa gauche et elle laissa ses larmes inondés ses joues, des joues si pâles à y regarder de plus près. Des joues qui manquaient de chaleur, de vie. Des joues qui révèlaient un certain malaise à la suite de cette nuit perturbée. Elle ferma ses yeux, éteignit sa baguette, et seules les larmes créant des filets d'eau qui mouillaient son visage pouvait laissés supposer un éveil.